Assurer une relève en médecine interne générale est un défi. Ceci requiert la définition des besoins qui dépendent de visions pas nécessairement convergentes entre patients, médecins, assureurs et politiciens. Les problèmes liés à la démographie médicale en Suisse, au vieillissement de la population, à l’augmentation des coûts de la santé et à la place de la Suisse au sein de la Communauté européenne nécessitent la mise en œuvre d’opportunités de relève en médecine interne générale. Le succès de ces opportunités dépend de facteurs de société, de l’engagement des politiciens et de la communauté médicale. Dans cet article, nous souhaitons aborder ces enjeux en formulant quelques propositions – non exhaustives – afin de susciter et garantir une relève médicale dans le périmètre de la médecine interne générale.

L’Organisation mondiale de la santé a adopté la Convention-cadre pour la lutte antitabac. Celle-ci recommande notamment des mises en garde sur les emballages de tabac. La littérature scientifique permet de conclure à l’efficacité sur le changement de comportement des messages sanitaires, en particulier ceux suscitant la peur. De plus, cette stratégie de prévention est bon marché et ce sont finalement les industriels de la cigarette qui paient le coût d’impression. Cet article fait le point à la veille de l’entrée en vigueur de ces mises en garde en Suisse.

Le tabagisme est un problème majeur de santé publique et une meilleure compréhension de la dépendance au tabac représente un enjeu important. De multiples facteurs sont impliqués dans la dépendance au tabac, y compris des facteurs génétiques. La prise en compte de ces facteurs dans les programmes d’arrêt du tabac pourrait permettre de mieux les adapter aux caractéristiques du fumeur et d’améliorer ainsi les taux de réussite. A cause de l’induction enzymatique produite par le tabac, son arrêt peut cependant avoir des conséquences importantes sur le métabolisme de certains médicaments, qui doivent être prises en compte. Nous présentons ici différents aspects cliniques et génétiques du tabagisme et de l’arrêt du tabac. A l’arrêt du tabac, une adaptation des traitements médicamenteux influencés par le tabagisme est proposée.

Cet article synthétise les données sur les facteurs impliqués dans l’addiction et la dépendance aux cigarettes. La nicotine a été l’objet de nombreuses recherches menées par les cigarettiers, notamment sur son pouvoir de rendre dépendant aux taux les plus faibles possibles. Le pH basique de la fumée des cigarettes, alcalinisée grâce à l’ajout de diammonium-phosphate et d’urée, favorise l’absorption et la diffusion transmembranaire de la nicotine. Le goût, l’odeur de la fumée et l’aspect visuel du paquet de cigarettes sont également des composantes sensorielles qui favorisent l’addiction. Finalement, le menthol, le sucre, le cacao et la réglisse ajoutés aux cigarettes jouent également un rôle dans la dépendance et l’addiction aux cigarettes, par un effet anesthésiant sur les voies aériennes par exemple.